picto-menu.8c2b35c5.png
Entête

Le Mémorial des Glières

Le plateau des Glières est avant tout un lieu chargé d'histoire, où les résistants se sont établis lors de la seconde guerre mondiale. 

Pour ne jamais oublier, un monument a été érigé au milieu du plateau des Glières, par l'artiste Emile Gilioli en 1973. 

"Vivre libre ou mourir" telle est la devise autour de laquelle la Résistance en Haute-Savoie s'est courageusement constituée. À l'hiver 1943-44, près de 500 maquisards vont réceptionner les parachutages d'armes des Alliés sur le Plateau des Glières. Situé à 1500 m d'altitude, ce haut lieu est aujourd'hui devenu un véritable symbole de la Résistance.
L'atmosphère qui règne au Plateau des Glières en dit long. Situé à une altitude moyenne de 1500 m, il s'étend majestueusement sur une surface de 85 km². Dominé par des parois rocheuses, le plateau des Glières a été le terrain d'importantes opérations de la Résistance haut-savoyarde lors de la Seconde Guerre Mondiale. Londres comprend vite que ce plateau agissant comme une forteresse naturelle, va jouer un rôle clé dans l'histoire française. De fin janvier au 26 mars 1944, les Résistants réceptionnent des armes pour équiper leur bataillon.
Le Plateau des Glières était en effet le lieu idéal pour faire parvenir par voie aérienne des armes à la Résistance... "Il n'y avait aucune route, la première a été créée en 1973. Il fallait marcher 5h dans la neige pour pouvoir y accéder, explique Victor Beausoleil, médiateur culturel du Département de Haute-Savoie. Avant d'ajouter : Pour faciliter le repérage des avions, les maquisards allumaient des bûchers au pied des parois qui servaient de repère à l'aviation. Les parachutages se faisaient rapidement tous les soirs de pleine lune."
Des Résistants d'ici et d'ailleurs...
À la réception, les Alliés sont sûrs de trouver un peloton de 465 maquisards. "La pluralité, c'est ce qui définit au mieux ce mouvement de résistance. On l'oublie souvent mais il ne regroupait pas seulement des Haut-Savoyards ", affirme le médiateur culturel. D'autres viennent de Marseille et de Paris fuyants tous le travail obligatoire en Allemagne, mais aussi de Pologne et d'Espagne. Ces derniers au nombre de 56 forment notamment l'ensemble du groupe aux techniques de guérilla. Des communistes, les Francs-Tireurs Partisans, rejoignent ensuite le mouvement.
Réception des armes au Plateau des Glières
©Fonds Raymond Perrillat Association des Glières
"Ils avaient des idéaux différents, étaient de confessions différentes mais ils étaient réunis autour d'une même devise "Vivre libre ou mourir" et d'une même bannière, celle de la France libre." L'Armée Secrète de Haute-Savoie aussi appelée le maquis des Glières sera menée par le lieutenant Tom Morel. En parallèle, les Forces de l'Ordre du gouvernement de Vichy ayant eu vent de la Résistance, prennent position dans les vallées alentours. Le Lieutenant Morel tombe à Entremont en mars 1944 avec d'autres maquisards. Il est remplacé par le capitaine Maurice Anjot. Mais le peloton, encerclé par 5500 voire 7000 Allemands, continue de subir des attaques qui s'intensifient. Le Capitaine Anjot ordonne alors aux Résistants de décrocher et de rejoindre leur maquis d'origine. Près de 130 maquisards perdront la vie lors de cette manœuvre.

La Haute-Savoie libérée
Contre toute attente, les Résistants se reforment et réinvestissent en force le Plateau des Glières à l'été 1944. Le 1er août, le maquis des Glières fort de 3000 hommes, réceptionne un chargement de cent cinquante tonnes d'armes, le parachutage le plus gros réalisé en Haute-Savoie. "En 3 jours, les armes ont été dispersées à travers le département et en deux semaines, la Haute-Savoie est libérée sans interventions des forces alliées, poursuit Victor Beausoleil. C'est d'ailleurs ce détail qui fait la notoriété de la Résistance haut-savoyarde."

CAPTCHA protection